Le diacre Martial Codou est un des intervenants les plus aimés par les auditeurs de Radio Maria France. Après une longue bataille contre le Covid, durée cinq mois, le lundi 29 novembre il a recommencé son émission du lundi matin en direct à 10h10, “Vous m’avez visité” . Un retour qui a comblé de joie toute l’équipe et les amis de Radio Maria France. Martial Codou a raconté son expérience sur les onde de la radio: une souffrance atroce vécue sans jamais perdre la foi. Grâce à la prière incessante, il est resté accroché à la vie : « Jésus, Jésus, avec Toi sur la Croix, je m’offre avec amour et m’abandonne à toi!».
Voici le touchant témoignage de Martial Codou :
Mon état de santé, déjà bien affecté au cours des années antérieures par de sérieux incidents cardiaques et pulmonaires, a poussé un médecin de mes connaissances à m’avertir sans détour, dès le début de l’épidémie en France : « Martial, faites très attention car ce virus « covid » constitue un grand danger pour vous ! Restez surtout confiné chez vous autant que possible ! Si vous devez sortir, demeurez extrêmement prudent en respectant scrupuleusement toutes les précautions sanitaires : masque, gel désinfectant, distance de sécurité, etc. »
Puis il m’a prévenu ainsi : « sachez que dans votre état, s’il vous arrivait d’être contaminé par ce virus, je tiens clairement à vous affirmer que cela pourrait s’avérer terrible. Je pense même qu’une hospitalisation serait inefficace dans votre cas. Il serait plus simple et donc préférable que vous restiez chez vous pour y mourir dans les jours qui suivront… » Je comprends qu’il a ainsi prononcé une sorte de sentence un peu glaçante certes, mais en réalité, une vraie mise en garde que je dois donc prendre très au sérieux. Je veille donc chaque jour à observer ses recommandations en m’efforçant de respecter aussi scrupuleusement que possible, les consignes sanitaires rendues publiques.
(…) Faute de contacts, tant de personnes subissent alors leur fin de vie dans une solitude accablante … Elles ne peuvent plus être visitées par leurs familles ou entourages d’amitié, et de surcroît, pas davantage de soutien ni d’accompagnement spirituel… Que de renoncements qu’il convient d’accepter pour éviter de tomber dans le piège du découragement et de la désespérance fatale !
Dans les églises, des prêtres, un peu comme des héros, ne baissent pas les bras : alors que les bancs sont vides, ils continuent heureusement chaque jour à célébrer les liturgies ou à donner des conférences qui, finalement diffusées grâce à certains médias, nous rejoignent sur les écrans, dans les maisons où nous devons systématiquement demeurer confinés. Le monde exprime spontanément sa gratitude envers tous les soignants qui dans les hôpitaux ou Ephads, sont évidemment éprouvés et souvent au bord de l’épuisement… Alors, dans les quartiers des villes, par les fenêtres et sur les balcons, ils sont unanimement applaudis pour leur mérite et leur courage…
C’est dans ces circonstances que cet après-midi, en allant promener ”Olly”, la petite chienne de notre famille, je suis saisi soudainement d’une grande fatigue. Nous sommes sur la longue esplanade du jeu de boules du village, fort heureusement jalonnée de bancs tous les dix mètres environ et sur chacun je dois m’asseoir pour reprendre mon souffle… Le retour à la maison se révèle particulièrement difficile. Aussitôt rentrés, je fais part à « Chantal » mon épouse, de cette fatigue intense et de mon essoufflement… Inquiète, elle me conseille d’aller immédiatement chez le médecin qui exerce à quelques pas de chez nous.